« L’ortie » de Arielle Caisne

«  »Tu viens jouer ? »… et la petite fille, toute joyeuse, de serrer sa poupée contre son cœur et de suivre l’adolescent au fond du jardin.
Alors, l’univers bascule dans l’insupportable.
La belle maison où vaquent des adultes lointains, les herbes odorantes, deviennent ces lieux où l’horreur s’installe au quotidien.
Ce livre est dur et cette lecture est strictement réservée aux plus âgés. Encore n’en sortiront-ils pas indemnes…
Que dire alors de ces enfants qui en ont été les acteurs et les victimes ?
Sans doute que du fond de leur angoisse, ils nous appellent à la vigilance, à la présence, à la lucidité.
C’est pour que d’autres puissent vivre leur enfance dans la paix qu’il fallait que ce livre soit écrit, publié et lu sans complaisance par ceux à qui sont confiés ces petits innocents qui leur font tellement confiance.
Car les petites filles, voyez-vous, ont le droit de jouer à la poupée dans de grands jardins, sans que leur tendresse sombre dans la détresse. En leur nom, remercions l’auteur pour son courage. »


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On est ici sur un livre “choc” sur un sujet tabou qu’est le viol d’enfant.
Mais je pense que le plus gros choc est tout simplement le bordel qui règne dans ce livre ! C’est indigeste au possible, j’ai rarement dû me forcer pour aller au bout d’un livre et pas à cause de l’histoire, mais à cause de l’écriture en elle-même. C’est juste un joyeux bordel dans ce livre, des phrases jetées sur des pages, voilà à quoi on pourrait résumer mon impression générale.
On se perd totalement dans la lecture.
On jongle du récit de l’adulte au souvenir d’enfance dans un ping pong infernal. On a parfois l’impression que les chapitres on juste été posés là pour faire gagner des pages au livre. Le découpage est paragraphes/chapitres est presque incompréhensible par moment.
On ponctue tout ça par un rythme très soutenu avec des phrases souvent courtes et on se retrouve avec quelque chose d’incompréhensible.

On passe de scènes obscènes et violentes à des scènes totalement inutiles comme la description d’un perron ou de la couleur des oiseaux dans les arbres. C’est extrêmement décousu.
C’est très dommage que la construction de ce livre soit aussi mal faite, car l’histoire en elle-même est plutôt bien. On est sur un récit autobiographique et sur un sujet tabou qu’est le viol d’enfant.

Bizarrement un des passages que j’ai trouvé le plus marquant dans ce livre, malgré toute l’horreur qu’il raconte, est le passage où on nous indique qu’à 11 ans, l’enfant s’est retrouvée quasiment chauve à cause du stress occasionné par ce qu’elle vivait.
Puis on nous raconte ensuite qu’elle a développé une sorte de “syndrome de Stockholm” avec une phase durant laquelle elle aimait et trouvait presque des excuses à son bourreau.
Ce sont les quelques passages que j’ai trouvé intéressants, mais qui malheureusement manquent un peu de développement. Et oui….. On ne peut pas décrire à la fois la couleur des oiseaux dans le ciel et s’attarder sur autre chose….

En bref, vous l’aurez compris, vraiment pas la lecture de l’année malgré le fait que ce soit un récit autobiographique qui devrait donc marquer et choquer, on est loin du compte tant la construction est approximative.


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