« «Quand elle passa à la caisse et demanda à la commerçante un porte-clés marmotte en authentiques faux poils, elle se demanda si c’était la fin, le renoncement, ou la vraie vie qui commençait. »
Un village de montagne isolé par la neige, un commissariat morne, de nouveaux collègues plus calmes qu’un pré suisse à l’heure de la sieste. Voilà ce que Charlie, jeune capitaine de police obsessionnelle et singulière, découvre après une enquête criminelle douloureuse qui lui a coûté son poste.
Tandis qu’elle tente, raquettes aux pieds, de s’accoutumer à son nouvel environnement sans sombrer dans un ennui abyssal, le corps d’un jeune homme est retrouvé devant le portail d’une ferme. Affublée d’un chiot dont elle ne voulait pas et de Marc, son binôme, d’une mollesse rare, Charlie se lance, ralentie par la neige résolue à ne pas fondre, dans cette nouvelle investigation qui pourrait la mener aux confins de la souffrance, de la vengeance et de la folie. »
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Alors on est ici sur un thriller qui est écrit sur dans un style assez “léger”. Beaucoup d’humour et d’auto-dérision autour du personnage principal et de ses déboires.
C’est bien écrit et sympa à lire, mais personnellement, j’ai trouvé ça presque lassant. J’aurais trouvé plus d’intérêt à la lecture d’avoir quelques notes d’humour placées çà et là dans le texte que d’avoir la quasi-totalité du texte écrit sur le ton de l’humour.
C’est bien dommage, car les quelques passages qui rappellent le lourd passé de l’enquêtrice et ce qu’elle a vécu se font sur un ton beaucoup plus rude et c’est extrêmement bien fait.
Gros point noir pour moi, il y a des tonnes et des tonnes de descriptions absolument inutiles. C’est beaucoup trop long. Je pense qu’un bon tiers du livre est composé de descriptions qui ne sont là que pour apporter des touches humoristiques et rien d’autre.
On enchaîne souvent plusieurs pages sans qu’il ne se passe quoi que ce soit d’utile pour l’intrigue, on peut sauter facilement 4 pages et en être au même stade, au point où j’ai failli arrêter la lecture plusieurs fois.
Ce qui m’a retenu, c’est que l’histoire est bonne. Si on passe outre les éléments cités précédemment, j’ai trouvé l’intrigue très solide.
Il y a quelques points un peu bancals (par exemple, l’enquêtrice qui vole des pièces à conviction chez une victime et qui n’est pas inquiétée) mais on va mettre ça sur le fait que c’est le premier thriller de l’auteure, donc ce n’est pas un drame.
Le fait d’avoir apporté beaucoup d’auto-dérision dans le texte fait qu’on s’attache au personnage principal. On la voit plus “humaine” que dans d’autres thrillers où les flics sont presque des automates.
Autre point noir qui est propre à mon style de lecture, les chapitres sont longs… Très longs. Comptez une trentaine de minutes chacun au mieux.
Plusieurs actions se passent parfois dans le même chapitre, c’est dommage. Faire plus de chapitres courts aurait apporté du rythme à la lecture et l’aurait rendue plus agréable. Moi qui aime m’arrêter en fin de chapitre quand je fais des pauses, là, on se sent un peu “prisonnier” de ce livre.
Bref, c’est un livre qui plaira à beaucoup de personnes de par son ton assez léger ponctué d’humour, mais c’est justement ce qui m’a déplu.
À vouloir faire un thriller trop humoristique, je trouve qu’on en perd l’essence même du thriller.
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